C’est un spectacle de théâtre musical, ou peut-être plutôt un concert avec des comédiens, ou non, un spectacle d’ombre rythmé par des percussions corporelles…
Bon, c’est un spectacle qui tente de comprendre la pensée de Zhuangzi (prononcé Tchouang Tseu), qui est un anarchiste, enfin, un philosophe, ou plutôt un homme qui a peut-être existé vers -500 avant Jésus (qui a lui aussi sûrement dû exister), en Chine (à l’époque ce n’était pas encore la Chine), mais on n’est pas vraiment sûr que le texte soit de lui.
La musique est plutôt rock, mais avec un penchant pour la musique écrite du XXIème siècle, dite « contemporaine », mais vu qu’il n’y a que des percussions et du chant (mais beaucoup), c’est pas vraiment du rock, ni du jazz, quoique des fois…
Le texte, lui, raconte l’histoire, ou plutôt les histoires, d’un maître et d’un élève qui suivent le fleuve, à moins que ce ne soit le fleuve qui les suive. L’élève essaie de comprendre ce que dit le maître, qui lui, tente de lui expliquer qu’il ne faut pas comprendre, mais savoir directement. Il essaie de lui expliquer avec des mots qu’il faut oublier ces mots pour véritablement comprendre ce qui doit être directement su.
Mais ça, il le fait avec beaucoup d’humour, ou de rage, des fois de poésie, mais le plus souvent, en marchant avec les mains.
Les ombres, quant à elles, cachent la lumière pour que les choses soient vues. Les marionnettes se cachent derrière des tambours volants pour qu’on les aperçoive en faisant semblant de chanter.
Comme dit Zhuangzi, « rien au monde n’est plus grand que la pointe d’un poil en automne ».